Pour vous aider à construire vos balades, rien de tel que des chemins balisés. Le nec plus ultra, ce sont les réseaux « point-à-point » (fietsknooppuntennetwerk, en néerlandais), que l’on peut (ou pas) décliner avec un système de géolocalisation – qu’on vous déconseille, ces bidules sont généralement plus long à apprivoiser qu’on ne le croit, sans compter que la fascination qu’exercent les prothèses électroniques vous fera passer plus de temps le nez dans l’écran qu’à admirer le paysage… La recherche des balises (prenez tout de même une carte, au cas où l’absence de l’une d’elles vous dérouterait) constitue une sorte de jeu de piste amusant. Et puisqu’on parle de pistes, en voici quelques-unes pour vos futures balades.
À Bruxelles
La « Promenade verte » permet de découvrir Bruxelles autrement, dans une grande boucle de 60 km environ à travers les espaces verts (surtout) de la seconde couronne.
Les « ICR » (itinéraires cyclables régionaux), mis en oeuvre au début des années 2000, sont loin d’êtres achevés (5 sur 19). Ce sont des trajets pour les cyclistes qui veulent traverser Bruxelles dans un « environnement cycliste maximal ».
En Wallonie
Le « Ravel » ou réseau autonome de voies lentes, est une initiative de la Région wallonne, qui vise à réaliser un réseau d’itinéraires réservés aux piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite et aux cavaliers. Les ravels sont en principe réalisés en dur (asphalte), sinon ce sont des « pré-ravels », solution intermédiaire avant l’aménagement définitif (ou pas…). Il s’agit alors d’initiative locale (commune ou groupement de communes), alors que les ravels sont conçus et entretenus par le MET de la Région wallonne.
Ce réseau de voies vertes emprunte des chemins de halage et des voies ferrées désaffectées converties en pistes cyclables. Le site officiel, un peu massif, n’est pas extraordinairement convivial, mais bon, c’est l’officiel… Il existe des cartes papier, par province, disponibles gratuitement par exemple à l’Espace de la Wallonie de la rue Marché-aux-herbes à Bruxelles. Elles permettent surtout de constater l’aspect très fragmentaire du « réseau » et qu’il y a encore du pain sur la planche – au rythme actuel, des dizaines d’années probablement… Il existait il y a quelques années de beaux fascicules sur les principales lignes du ravel, avec cartes très détaillées, photos et commentaires, mais ça coûtait sans doute trop cher, ce sont maintenant des collectors…
Le site « alternatif » est géré par un passionné, ce site est beaucoup plus utile au ravéliste amateur ou acharné. Il est le fruit des balades de son auteur sur le réseau, les cartes sont très pratiques, les fiches sont agrémentées de photos pas toujours artistiques mais suffisamment descriptives. Un forum est attaché au site alternatif, où les usagers du « Ravel » s’échangent des infos et tiennent à l’oeil travaux et aménagements futurs.
À noter que « Chemins du Rail » est une asbl qui a pour but de préserver et mettre en valeur le patrimoine ferroviaire, promouvoir la transformation des anciennes lignes ferroviaires et vicinales en voies vertes pour le trafic non motorisé.
La Famenne s’est mise en 2011-2012 au réseau « point-à-point », pas le même que celui de Flandre. La carte n’est pas interactive et vu que le réseau est encore très incomplet, mieux vaut se munir de la carte papier (à commander en ligne ou distribué dans les O.T. de la région), ainsi que d’un plan détaillé de la région.
La Wallonie picarde s’y est mise en 2013-2014. D’abord à l’Est, pour terminer le réseau à l’Ouest fin 2015. Avec ses 1600 km de points-nœuds balisés connectés aux réseaux flamands et français, le réseau « Wallonie picarde à vélo » (Wapi pour les intimes) est un projet ambitieux. Il est principalement constitué de routes de campagne macadamisées à faible circulation et de voies lentes réservées aux usagers non-motorisés (RAVeLs, anciennes voies de chemin de fer aménagés). Carte payante et site non interactif.
Le « Coeur du Hainaut » (Borinage, Haut-Pays et Région du Centre) emboîte le pas, avec le réseau « Vhello », 500 km balisés autour de Mons, qui devrait être prêt en avril 2019. La province du Hainaut sera ainsi complètement balisée, à l’exception notable de la région de Charleroi et de la vallée de la Sambre hennuyère.
Dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, le réseau « 1000 bornes » a été lancé au printemps 2015. Soit 350 km dédiés aux vélos tout-chemin sur des voies lentes et sécurisées (RAVel), des chemins campagnards et forestiers paisibles, pour découvrir la région de Chimay, la Botte du Hainaut, et jusque Mettet, en passant par Gerpinnes, les Lacs de l’Eau d’Heure, Beaumont… Une jour, peut-être, faisons un rêve, ces réseaux seront interconnectés – et si possible uniformisés ou harmonisés.
Le Brabant wallon s’est également mise au réseau points-nœuds 1050 km balisés). Bon, la « jeune province » a pris son temps, mais le réseau a été mis en service progressivement, par portion (en partant de l’Est) à partir de fin 2017. En 2018, il a gagné la région de Braine-l’Alleud. Il est (quasi) terminé depuis la fin de l’année. La cartographie en ligne n’est pas terrible, mais il existe une carte papier disponible dans les OT de la région. Cette première version est encore gratuite, mais on nous assure que les suivantes seront payantes.
Le planificateur d’itinéraire reprend les réseaux belges flamands et wallons et néerlandais.
À noter qu’à côté du projet Ravel, porté par la Région wallonne, qui nécessite des investissements importants (déferrage des voies de chemins de fer, terrassement, pose d’un revêtement « en dur », réparation ou reconstruction de ponts, etc.), il existe des initiatives plus locales, portées par les provinces, communes ou groupements de communes, pour réaliser des liaisons cyclables : pré-ravel, Pics Verts, Rando-Vélo, etc. Ainsi, la Maison du Tourisme de la Forêt d’Anlier a balisé un circuit de 43 km, appelé « Cyruse », pour cyclotourisme en vallées de Rulles et de Semois : un ensemble de circuits vélo sur voies lentes situé sur les communes de Habay, Tintigny et Etalle. Il se présente sous forme de points-nœuds et les circuits sont balisés sur le terrain. Un panneau d’information se trouve devant la gare SNCB de Marbehan.
Dans les Cantons de l’Est et en Basse-Meuse, il existait un système de « point-nœuds », pionnier du genre en Wallonie. Depuis l’été 2018, il est en complète refonte et sera intégré au nouveau réseau PN de la Province de Liège, qui a fait son apparition en 2017, le long de l’Ourthe et en Hesbaye (du côté de Waremme) l’année suivante. L’ancienne carte « Vélo-Tour » n’est plus en vente, une carte provisoire (pour les cantons de l’Est) est disponible gratuitement, en attendant la carte définitive de la Province.
Le premier réseau points nœuds à vélo de France qui verra le jour dans le Nord. Il s’agit d’un fonctionnement inspiré du modèle belge et néerlandais. Au printemps 2019 le réseau Vallée de la Lys & Monts de Flandre sera inauguré, le tout premier réseau points-nœuds vélo de France, connecté avec les réseaux belges.
Le Grand-Duché de Luxembourg possède également un réseau cyclable « longue distance ».
Enfin, « Rando-Vélo » est un réseau d’itinéraires vélotouristes, à l’écart des grands axes automobiles, reliant les différentes localités de Wallonie. Les « RV » sont balisés en jaune et bleu, empruntent parfois le RAVeL et sont reliés aux Lange-afstand Fietsroutes (« LF ») de Flandre et des Pays-Bas, ainsi qu’à différents itinéraires de longue distance allemands.
En Flandres
Les « LF » (« Lange-afstand Fietsroutes ») sont de deux types : les routes balisées locales sont marquées par des balises (type RV) jaune et bleu, les itinéraires nationaux du Toerisme Vlaanderen sont balisés par des panneaux en métal vert sur fond blanc, comme aux Pays-Bas, ainsi que les « Jeugdherbergroute ».
Depuis 2010-2011, le maillage du « Fietsknooppuntennetwerk »est totalement complet. Il y a plus de vingt cartes à acheter (en vente à l’OT flamand rue Marché-aux-herbes, par exemple), à 5 ou 6 € pièces. Mais le site permet de construire son itinéraire en ligne à l’aide des PN, itinéraire qu’on peut aussi télécharger sur son GPS. Dépourvu de cet engin, la carte, ou un plan des rues (ou mieux encore : les deux) vous sera néanmoins utile si vous avez raté une balise et que vous êtes perdu…
Parallèlement subsistent des itinéraires balisés touristiques, en boucle, dont les panneaux de la dernière mouture (on en trouve parfois de forts anciens) sont des octogones blancs et rouges (fig. 3). On peut en trouver les brochures et plans dans les offices du tourisme locaux ou provinciaux. Certains randonneurs ont des sites ou des blogs parfois forts instructifs. Citons par exemple le « Tour de Frans » (en néerlandais).
La Flandre touristique est divisée par provinces et par sous-régions. La subdivision est la suivante :
1) Brabant (Vlaams-Brabant)
– Payottenland
– Brabantse Kouters
– Dijleland
– Hageland
2) Flandre orientale (Oost-Vlaanderen) :
– Vlaamse Ardennen (Grammont, Renaix, Audenarde, Zottegem)
– Scheldeland (Ninove, Alost, Termonde, Gand)
– Waasland (Saint-Nicolas)
– Meetjesland (Eeklo)
– Leiestreek Oost
3) Flandre occidenatle (West- Vlaanderen)
– Brugse Ommeland
– Westhoek
– Leiestreek West
– Kust
4) Anvers
– 1 à 4
5) Limbourg